Ce cadran solaire à faces multiples fut installé en 1694 dans d’enceinte de l’ancien Jardin botanique de l’Académie qui se situait dans le quartier de la Krutneau. C’est le directeur de l’époque, le professeur de Médecine Marcus Mappus (1632-1701), qui fut à l’initiative de sa mise en place.
Il est probable qu’il ait été déplacé vers 1890, lors de la construction de la Haute École des Arts du Rhin, édifiée à la place du Jardin botanique après qu’il ait été transféré sur le site de l’Université Impériale allemande.
On perdit ensuite toute trace de ce cadran, et il ne fut retrouvé qu’en 1993, dans les entrepôts du barrage Vauban, parmi les statues de l’œuvre Notre-Dame.
Il fut réinstallé dans le Jardin botanique de l’Université en 1995 puis restauré par M. Paul Schott. Ce cadran est un polyèdre en grès à 26 faces. Les 23 faces gravées indiquent toutes la même heure (l’heure solaire) quelque soit le moment de la journée.
Son socle porte une inscription latine aujourd’hui presque effacée : « Academiae decori horti ornamento ut quibus fovetur foecundus hortus radios solares ad hospitum commodum et oblectamentum in arte metiretur illustre coll scolarch pon cur MDCXCIV Mens Sept. ». Ce qui signifie : « Pour la gloire de l’Académie et pour l’ornementation du jardin afin qu’il mesure, selon les règles de l’art, les rayons du soleil grâce auquel le jardin est réchauffé pour la commodité et l’agrément des hôtes. Bien en lumière le scolarque du collège l’a fait placer. Septembre 1694. » (traduction M. et Mme Zillhardt).