Serre de Bary

Au sud du complexe des grandes serres, est bâtie une structure vitrée à douze côtés appelée autrefois «Victoriahaus»ou «Serre Victoria». Véritable puits de lumière, dotée d’un bassin central de sept mètres de diamètre chauffé entre 25 et 30°C, cette serre dodécagonale est dédiée à la culture du nénuphar géant d’Amazonie (Victoria regia) et de quelques autres plantes aquatiques tropicales.

Le nénuphar géant, est originaire du bassin de l’Amazone. Introduit en Europe au milieu du XIXe siècle, il fait rapidement l’admiration de tous par la taille de ses feuilles en forme de plateau à tarte. Les plus grands jardins botaniques de l’époque rivalisent alors d’ingéniosité pour le cultiver et le faire fleurir. Des serres particulières, dédiées à sa culture, sont construites alors, car cette plante aquatique annuelle nécessite pour croitre une eau chaude et une importante luminosité ambiante.

La serre de Bary du Jardin botanique de l’Université est le seul élément architectural témoignant de la présence des anciennes serres dessinées par Hermann Eggert (1844-1920), l’un des architectes du complexe universitaire whilhemien. Dans notre pays, elle est d’ailleurs la seule serre de ce type datant de la fin de XIXe siècle.

Très partiellement rénovée au milieu des années quatre-vingt, elle fut alors baptisée «Serre de Bary» en l’honneur du Professeur Anton de Bary (1831-1888) qui fut le premier directeur du Jardin botanique après l’annexion et qui organisa son implantation à son emplacement actuel.

Très rare édifice de ce type datant de la fin du XIXe siècle encore existant de nos jour, la serre de Bary est inscrite au titre des monuments historiques le 7 décembre 1990 et classée comme tel depuis le 25 mars 1993. Elle est malheureusement aujourd’hui fermée au public pour raison de sécurité et n'abrite plus de plantes. D’importants travaux de rénovation doivent être menés afin de permettre sa réouverture.

Visite virtuelle de l'intérieur de la serre de Bary telle qu'elle était avant 2011

© Photographies : Shirin Khalili et Frédéric Tournay